conseil

Profiter du confinement pour organiser votre veille ? # 2 Le sourcing !

Le B A BA d’un bon sourcing :

L’accès à l’information est devenu assez facile mais les informations collectées peuvent être imprécises, fausses, obsolètes, redondantes ou tout simplement inadaptées à votre problématique. Contre l’infobésité chronophage , il faut sélectionner les sources d’informations permettant d’accéder à des informations de qualité.

                      Capture 2

Utiliser les sources humaines : quelles soient « expertes dans leur domaine » ou personnes « bien informées », autrement dit « son réseau », elles permettent souvent d’accéder à des informations récentes et nuancées, accessibles à peu de monde car elles ne sont pas publiées. Le challenge est d’identifier les bonnes personnes et de créer des occasions de rencontres. Les réseaux sociaux, notamment linkedin pour ne pas le nommer, peuvent être un bon moyen pour prendre contact ou tout au moins identifier les experts. Les salons, conférences, et autres événements sont de bonnes occasions de rencontre. On surveillera donc les agendas publiés. La valeur d’un réseau ne se fait pas en un jour et il faut aussi savoir écouter, poser les bonnes questions, partager en retour et toujours s’interroger sur la crédibilité, la pertinence de l’information et pourquoi on la partage avec vous.

Trier les sources internet -Voilà quelques questions à se poser pour trouver les bonnes sources :

Qui est concerné par un sujet ? qui est à l’origine de l’information ou la relaie? Ce sont chez acteurs concernés que l’on va trouver l’information. Je conseille de scanner systématiquement l’écosystème de son activité. Parmi les acteurs intéressants, on peut citer les organisme de recherche et de formation, les institutions (Consulaires, ministères, conseil régionaux, etc.), les syndicats professionnels ou groupes d’entreprises, les concurrents, les clients, les fournisseurs, les ONG, les acteurs institutionnels ou privés de l’information (presse, sociétés études, bases de données spécialisées, bibliothèques, salons professionnels, bloggeurs, et curateurs). Cette méthode systématique menée avec une recherche sur un moteur en combinant des mots clés permet de trouver rapidement des acteurs pertinents auxquels on n’aurait pas forcément pensé et d’enrichir les sources déjà connues.

Sous quelle forme et sur quel support peut exister l’information qui m’intéresse? Articles web, doc pdf, présentations power point, tableaux excel, vidéos, sons, images peuvent être présents dans les news et agenda d’un sites internet, blogs, réseaux sociaux ou sites de partage de contenus comme youtube.

Quel niveau de détail est nécessaire ? quelle ressources (temps) ai-je pour faire ma veille ? dans un premier temps, accéder à un résumé d’un texte juridique par une newsletter d’un syndicat professionnel même payante peut être suffisant plutôt que d’éplucher systématiquement tous les Journaux Officiels – dans un second temps, récupérer le texte complet permettra de travailler et d’évaluer l’impact du texte sur son activité.

En conclusion : il appartient à chaque entrepreneur de sélectionner régulièrement les sources humaines et internet dans les domaines précédemment identifiés comme critiques pour son activité.

A bientôt pour #3 Les outils et méthodes pour automatiser la collecte

Le conseil extérieur: levier important pour vaincre l’isolement du dirigeant

La présentation commentée par monsieur Stéphane Santia-Andrews, chargé d'affaires à la  BPI Auvergne,  de l’étude »Vaincre les solitudes du dirigeant » commandée la BPI France le Lab, lors du 3ime forum de la CPC Auvergne le 5 avril, a permis de revenir sur la réalité de ces solitudes et sur les solutions à activer pour en diminuer les impacts. Voici, ce que j'en ai retenu et dessiné.

Intrinsèquement le dirigeant est isolé puisqu’unique dans son entreprise et si, c’est la plupart du temps un choix, chacun sait qu’être dirigeant est un exercice difficile.

Solitude 1

L’étude réalisée auprès d’un panel de 2400 dirigeants PME et ETI, analyse finement la diversité des solitudes et de ses conséquences. Elle cite notamment les solitudes suivantes:

  • solitude dans les décisions qui renforce le risque d’en prendre des mauvaises ou de les différer,
  • solitude statutaire qui éloigne des réalités du marché et de l’entreprise,
  • solitude relationnelle qui induit une réflexion unilatérale sans échange,
  • manque de lucidité sur les forces et faiblesses,
  • burn-out professionnel qui toucherait près de 15% des dirigeants,
  • mal-être qui peut transparaitre dans le management et démotiver les équipes,

Dans un environnement instable, les solitudes sont donc dangereuses pour le dirigeant comme pour son entreprise mais ne sont pas inéluctables.  Des solutions qui partent souvent de la posture personnelle du dirigeant et de sa capacité à penser l’organisation de l’entreprise, existent.

Participation à des réseaux d’entrepreneurs et conseils extérieurs sont en tête des solutions auxquels ont recours les dirigeants.

Les possibilités sont larges.  Monsieur Santia-Andrews a témoigné de l’efficacité d’organiser une gouvernance partagée et de s’entourer d’associés qui vous challengent. Recruter, déléguer, motiver ses salariés, mixer les générations, partager des locaux, se créer un réseau et se former, externaliser certaines missions ou utiliser le conseil ou le coaching pour prendre du recul sur sa posture et ses méthodes et les améliorer sont autant de piste à suivre.

L’étude séquence des recommandations en fonction du stade l’entreprise. Par exemple, lorsque l’entreprise se développe, la gestion des connaissances et  la structuration d’une veille  sont utiles. J'ajouterais que la structuration d'une veille efficace veut dire impliquer les collaborateurs lors de la collecte mais aussi dans l’analyse des signaux faibles.

Vous pouvez sur le site de la BPI , retrouver toute l’étude"vaincre les solitudes du dirigeant"