internet des objets

Une innovation pour les carrières

Dsc 1248 Reckall, jeune entreprise lozèrienne développe un boitier qui permet de détecter les pietons sur les carrières et d'éviter des accidents dramatiques . Elle était il y a quelques jours au SIM, salon annuel du secteurs des carrières à Clermont-Ferrand.  Cette entreprise a bénéficié du programme Smartec de la région Occitanie et de l'accompagnement de notre cabinet.

Salon International du Machinisme Agricole 2017, un salon qui permet d’imaginer ce que sera« Etre agriculteur dans 1O ans »

Au SIMA, ce qui frappait d’abord c’était le gigantisme avec la mise en scène d’énormes tracteurs et d’outils, rarement français, parfois autonomes. On y remarquait des prototypes à propulsion électrique ou bio méthane, des efforts sur la précision de la pulvérisation ou de l’épandage, des pneumatiques respectueux des sols et performants sur route. Face à ces mastodontes, le discret robot autonome de désherbage de la start-up Toulousaine Naïo s’exposait parmi les startups.

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Agriculteurs et entreprises de travaux agricoles peuvent choisir parmi les multiples propositions numériques au service d’une agriculture de précision : gros équipements mais aussi services et ’outils d’aide à la décision digitalisés qui vont du champ à la commercialisation. L’offre numérique court-circuite parfois les écosystèmes traditionnels d’achat et de commercialisation mais permet d’alléger certaines taches de travail, de collaborer avec des confrères toujours rares et plus éloignés et de dégager, parfois, plus de marge.

La protection de l’environnement et des consommateurs et sa réglementation contraignante a stimulé la créativité du secteur. Depuis vingt-cinq ans, la géolocalisation GPS et la télédétection grâce aux images satellites ont petit à petit amélioré la précision de l’utilisation des intrants et de l’eau, la maitrise sanitaire des parcelles ou les systèmes assuranciels. L’acquisition des données et leur traitement sont de plus en plus rapides grâce à des capteurs, au plus près des cultures, sur les tracteurs ou sur des drones. Les agriculteurs peuvent recevoir sur leurs smartphones des alertes d’objets communicants : stations météo, silos ou robots de traite par exemple.

Cette nouvelle agriculture est un plateau de jeu assez animé :

Pour les offreurs de solutions informatiques et de communication, l’interopérabilité des données issues de solutions et d’objets différents est cruciale et la compétition rude pour imposer sa technologie comme la norme dominante.  L’utilisation des données collectées deviendra sans doute, en elle-même, lucrative.

Pour les distributeurs et concessionnaires traditionnels de machines, il faut mettre à niveau technique leurs équipes sinon la distribution directe se développera.

Au cœur des solutions sont les données. Les organismes agricoles et centres de recherche en Agronomie détiennent actuellement la connaissance agronomique, ils ont mis au point des modèles de prévision des maladies, de rendement ou de qualité à partir de jeux de données collectées sur plusieurs années. Ils doivent les rendre toujours plus robustes et faciles d’utilisation pour transformer ces données en valeur. La plateforme Api-agro en est un outil qui rassemblent ces données https://plateforme.api-agro.fr/explore/?sort=modified. Le futur portail numérique des données agricoles en sera une version plus ambitieuse largement ouverte à l'ensemble du big data agricole et aux données d'acteurs ^privés.

Les coopératives distribuent souvent déjà des outils d’aide à la décision issus de ces modèles, certaines ont déjà directement investi dans ce secteur. Concurrencées, à la marge pour le moment, par des plateformes internet dans leurs business d’approvisionnement et d’organisme stockeur, elles doivent plus largement réinventer leur rôle dans le service et le conseil indépendant aux agriculteurs.

Tous les acteurs de l’agriculture (organismes agricoles, industriels ou coopératives, investisseurs) veulent être de cette révolution numérique grâce à l’innovation « ouverte ». Ils organisent des hackactons, concours, appels à projets pour détecter les idées et les attirer. Cette manne financière, même si elle est passagère, est une opportunité qui alimente une riche émulation. Mais, cela ne manque pas de risques car la concurrence est nombreuse et le paysage commence à être installé. Même si ils sont largement médiatisés, tous les nouveaux projets ne sont pas innovants ou économiquement rentables et ils ne survivront pas tous.

Etre agriculteur dans 10 ans ? Il n’y aura pas une agriculture mais des modèles originaux à chaque exploitation. Pour les agriculteurs, un des enjeux est de savoir choisir et mettre en œuvre les services digitaux les plus adaptés à leurs besoins économiques, agronomiques ou organisationnels. Un autre est de savoir si ces outils resteront de « l’aide à la décision «  ou si l’intelligence artificielle permettra aux machines d’arbitrer sans l’homme. Compte-tenu de la complexité des facteurs à prendre en compte, il parait raisonnable actuellement de veiller à maintenir le savoir-faire agronomique. La formation et le conseil seront absolument nécessaires pour développer choix critique et compétences opérationnelles sur les outils digitaux mais aussi maintenir la connaissance agronomique .

Prenez de l'air grâce aux salons!

 

Les salons professionnels sont des lieux merveilleux pour découvrir les tendances, les concurrents ou des fourisseurs potentiels.

L'exploitation du site du CES dans le secteur de la qualité de l'air:

A défaut de les visiter, la consultation de leurs sites internet se révèle riche de découvertes. En filtrant la page exposant du site du CES de Las vegas 2017, sur "santé et biotech "et "entreprises françaises", j'ai découvert les produits intéressants de quelques entreprises françaises qui apportent des solutions pour se protéger des pollutions de l'air qu'elles proviennent des gaz, particules ou des ondes.

Aykow  propose un purificateur d'air sans filtre (aube)  avec une nouvelle technologie brevetée. http://www.aykow.com

Plumelabs dont les produits permentent de détecter les polluants et les lieux les moins pollués https://plumelabs.com

Wair décline des foulards et tours de cou qui peuvent se transformer en masque anti-pollution sur simple alerte de l'application  http://www.wair.fr

enfin Spartan, dessine des sous-vêtements qui protégent la fertilité masculine de la pollution par les ondes wifi  http://www.spartan-underwear.com

Et pour ceux qui en douteraient encore, la pollution, hélas,  ne touche pas que les grandes métropôles!

La carte ci-dessous montre comment l'agglomération de Clermont-Ferrand a été touchée par la pollution aux particules le 26 janvier dernier. Elle a été réalisée par une entreprise Clermontoise Numtech et est visible sur le site d'atmo Auvergne Rhone-Alpes http://www.atmoauvergne.asso.fr/fr/cartographie/haute-resolution/ville-clermont-ferrand

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Les données de l’agriculture valent de l’or, elles ont besoin d’Intelligence économique

La maitrise des données issues de l’internet des objets en agriculture ouvre des perspectives nouvelles ce qui n’a pas échappé aux parlementaires. Le Rapport de M. Bruno SIDO, sous forme du PV d’une audition passionnante d’experts, intitulé « La place du traitement massif des données (big data) dans l'agriculture : situation et perspectives dans ce domaine » est disponible sur le site du sénat. http://www.senat.fr/notice-rapport/2014/r14-614-notice.html

Parmi les opportunités, on retiendra notamment que :

  • Les outils d’aides à la décision (OAD) déjà très courant offrent de nouveaux services aux agriculteurs grâce à des capteurs de plus en plus sensibles et au croisement de données (géolocalisation, composition du sol , météo, état sanitaire etc.) et contribuent ainsi à une agriculture de plus en plus durable.
  • Les données captées ont de la valeur, elles peuvent être exploitées par des start-up pour créer de la valeur en région ou ailleurs à partir des données locales.

Mais en menace, il faut souligner la suprématie réelle actuelle des gros acteurs du numérique américains, qui rachètent d’ailleurs parfois des pépites françaises du traitement des  données. A partir du croisement des données météo et agricoles, Monsanto est ainsi rentré sur le marché de l’assurance agricole.

La propriété des données n’est en effet pas toujours claire. la captation des données se fait actuellement à l’insu des créateurs des données. Par la loi, on peut peut-être rendre obligatoire l’information des agriculteurs sur la nature des données transmises en temps réel aux propriétaires de solutions applicatives.

L’agriculture comme les sites industriels ne sont pas non plus à l’abri des cyber-attaques tant pour la captation illicites des données que dans le contrôle à distance des matériels.

Au-delà de la loi, Il est important d’orienter la formation vers les compétences et nouveaux métiers nécessaires à l’analyse des données (statistique, modèles….) et d’avoir une stratégie d’Influence dans ces domaines.

Les acteurs agricoles qui possèdent des données agricoles riches et les acteurs du numérique doivent se regrouper au niveau français et sans doute européen pour faire reconnaitre leurs standards techniques notamment d’interopérabilité afin de créer de la valeur sur le territoire.

Les fonds européens et le programme d’investissement d’avenir peuvent contribuer à financer des actions en Auvergne. Des acteurs publics et privés (industries et semences) et des spécialistes de l’analyse et de la confiance numérique se sont rassemblés pour travailler sur ces sujets et espèrent monter des projets avec l’appui du FEDER dans le cadre des domaines stratégiques DIS 2Systèmes agricoles durables et DIS 4 Traçabilité physique et numérique retenus de la stratégie de spécialisation intelligente de l’Auvergne. L’université de Clermont, présélectionnée attend le résultat de sa candidature à l’appel à projet i-site.

http://iccf.univ-bpclermont.fr/IMG/pdf/isite.pdf