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Retour sur la matinée "Industrie du futur" de l' ARIA Auvergne Rhone Alpes

L’association des industries agroalimentaires d’Auvergne Rhones alpes  (ARIA) organisait le 28 juin dernier, dans les locaux de l’Institut des ressources industrielles (IRI) à Lyon, une matinée très riche autour de plusieurs temps forts: la présentation de son activité, une table-ronde et des démonstrations «  Industrie du futur », les interventions du Conseil régional et de l’Etat et la visite des plateaux techniques de l’IRI.

La nouvelle ARIA

 Jean-Claude Guillon, président et Philippe de Francesco,délégué général, ont présenté la nouvelle ARIA Auvergne Rhones-Alpes constituée en ’avril 2016 par la fusion de l’ARIA Rhône-Alpes et de l’URIA . Elle fédère des entreprises très diverses d’un secteur qui dans la nouvelle région a un poids économique et social important car il représente environ 40500 salariés dans 25000 entreprises implantées sur l’ensemble du territoire et en particulier en zones rurales.

En tant qu’instance représentative, l’ARIA s’implique auprès des institutions, des acteurs de la formation et de la recherche et auprès des territoires. Ainsi en 2016, elle a contribué ou a été consultée lors de l’élaboration des politiques publiques régionales (Schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation…) ou des travaux de comités spécialisés (projet I-site cap 2025…)

 L’ARIA mène avec ses nombreux  partenaires des actions propres  notamment dans trois domaines prioritaires:

  • l’attractivité des métiers notamment auprès des jeunes,
  • les circuits courts agroindustriels répondant aux objectifs d’exigence de qualité, proximité,pérennité des filières et prix,
  • le renforcement de la démarche filière, par l’optimisation des relations entre acteurs de l’amont et de l’aval et la mise en réseau des organismes impliqués dans les filières régionales par exemple par la création du nouveau cluster « viande de ruminants « 

L’ industrie du futur pour les IAA  

Après le rappel des ambitions du  programme national « Industrie du Futur » qui vise la modernisation de l’outil de production mais aussi l’accompagnement des entreprises dans la transformation de leurs modèles d’affaires, de leurs organisations, de leurs modes de conception et de commercialisation par le numérique, des exemples concrets d’innovation pour les IAA ont été présentés :

  • Edeis : entreprise d’ingénierie intervenait sur le thème « Quel modèle organisationnel pour demain » et a présenté des outils numériques (la conception 3D, le BIM et la réalité virtuelle) qui permettent notamment, une meilleure intégration des utilisateurs aux projets ou facilitent la planification de la maintenance des installations.
  • DXsolution, présentait quelques exemples de solutions: la réalité augmentée dans un contexte de formation, les inventaires par drones et ou encore le logiciel CRM VIF spécifique aux métiers agroalimentaire
  • Staubi exposait ses robot et cobots en rappelant que si dans ce secteur, le marché français arrive après la Chine, la Corée , le Japon, les USA, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne, en agroalimentaire, les cobots peuvent améliorer la performance et remplacer les hommes sur des taches pénibles tout en permettant leur redéploiements sur des missions plus valorisantes.

La voix des institutions 

Dominique Despras, élu du Conseil régional a rappelé ensuite l’engagement du Conseil régional dans les circuits courts et les aides mobilisables. Monsieur Henri-Michel Comet, préfet de Région a insisté sur l’importance du travail collaboratif essentiel pour l’innovation des petites structures, sur la pertinence des domaines prioritaires de l’ARIA , sur l’intérêt que pourrait avoir l’ARIA  à monter des actions avec des partenaires dans le Massif Central et sur les Etats généraux de l’alimentation, manifestation nationale à venir.

La formation des hommes, important levier d’amélioration pour les IAA

Enfin, cette journée a été l’occasion pour les nombreux acteurs de agroalimentaires présents, de découvrir l’Institut de ressources industrielles,  impressionnant centre de formation initié par UIMM (métallurgie) mais au service d’autres secteurs industriels (énergie, pétrole, chimie, santé, plasturgie, agroalimentaire…). L’IRI  Lyon dispense des formations initiales et continues pour les métiers de l’industries grâce à un ensemble expertises techniques .  Les formations permettent de répondre à trois typologies de métiers :  Production- Réalisation, Installation-Maintenance,  Management de la performance. Les plateaux techniques disposent de matériels professionnels récents des plus grandes marques ou de bancs pédagogiques. L’ensemble permet des mises en situation au plus proche de la réalité industrielle et contribue à améliorer les compétences des hommes ce qui est indispensable à l’adaptation des secteurs industriels aux différentes mutations technologiques actuelles et à venir.

La digitalisation des RH

Les salons iexpo, elearning expo et solutions RH se tenaient conjointement à la porte de Versailles en mars dernier.

Pour le coté "veille", j'ai vu peu de nouveautés du coté des solutions de crawling d'informations mais des développements originaux dans  l'analyse des données:.  cas d'application de géolocalisation et de visualisation des données exploré par Coexcel ou exploration intelligente des questions des utilisateurs par Kapitaliser, moteur social autoapprenant.

Mais le vrai changement est dans l'abondance des solutions RH et les évolutions des RSE (réseaux sociaux d'entreprises). La maitre mot est "intelligence collective".Ces outils sont proposés pour partager de la veille, impliquer les collaborateurs, stimuler l'innovation dans l'entreprise et faire de la formation sous support digital. Le secteur des RH semble inspirer les entrepreneurs du digital: l'offre est riche pour accompagner la création et la mise en avant de modules de e-learning , créer des sérious game, numériser les recrutements de l'analyse des CV à l'accompagnement des nouveaux collaborateurs puis à la "gestion des talents". Une offre variée qui cherche à améliorer la productivité et qui fera sans doute évoluer ces métiers. Ces outils sont tabous pour certains, l'usage montrera si cela correspond à un vrai besoin, si les entreprises petites ou grandes s'y investiront et si un bon équilibre entre l'utilisation de la technique et le maintien de rapports humains est possible, c'est à suivre.... Pour finir, je peux citer le secteur du "team building" où  des acteurs trés inventifs qui font jouer les collaborateurs avec des approches  traditionnelles "artisitiques" ou "sportives"  semblaient garder le sourire.