big data

Les données de l’agriculture valent de l’or, elles ont besoin d’Intelligence économique

La maitrise des données issues de l’internet des objets en agriculture ouvre des perspectives nouvelles ce qui n’a pas échappé aux parlementaires. Le Rapport de M. Bruno SIDO, sous forme du PV d’une audition passionnante d’experts, intitulé « La place du traitement massif des données (big data) dans l'agriculture : situation et perspectives dans ce domaine » est disponible sur le site du sénat. http://www.senat.fr/notice-rapport/2014/r14-614-notice.html

Parmi les opportunités, on retiendra notamment que :

  • Les outils d’aides à la décision (OAD) déjà très courant offrent de nouveaux services aux agriculteurs grâce à des capteurs de plus en plus sensibles et au croisement de données (géolocalisation, composition du sol , météo, état sanitaire etc.) et contribuent ainsi à une agriculture de plus en plus durable.
  • Les données captées ont de la valeur, elles peuvent être exploitées par des start-up pour créer de la valeur en région ou ailleurs à partir des données locales.

Mais en menace, il faut souligner la suprématie réelle actuelle des gros acteurs du numérique américains, qui rachètent d’ailleurs parfois des pépites françaises du traitement des  données. A partir du croisement des données météo et agricoles, Monsanto est ainsi rentré sur le marché de l’assurance agricole.

La propriété des données n’est en effet pas toujours claire. la captation des données se fait actuellement à l’insu des créateurs des données. Par la loi, on peut peut-être rendre obligatoire l’information des agriculteurs sur la nature des données transmises en temps réel aux propriétaires de solutions applicatives.

L’agriculture comme les sites industriels ne sont pas non plus à l’abri des cyber-attaques tant pour la captation illicites des données que dans le contrôle à distance des matériels.

Au-delà de la loi, Il est important d’orienter la formation vers les compétences et nouveaux métiers nécessaires à l’analyse des données (statistique, modèles….) et d’avoir une stratégie d’Influence dans ces domaines.

Les acteurs agricoles qui possèdent des données agricoles riches et les acteurs du numérique doivent se regrouper au niveau français et sans doute européen pour faire reconnaitre leurs standards techniques notamment d’interopérabilité afin de créer de la valeur sur le territoire.

Les fonds européens et le programme d’investissement d’avenir peuvent contribuer à financer des actions en Auvergne. Des acteurs publics et privés (industries et semences) et des spécialistes de l’analyse et de la confiance numérique se sont rassemblés pour travailler sur ces sujets et espèrent monter des projets avec l’appui du FEDER dans le cadre des domaines stratégiques DIS 2Systèmes agricoles durables et DIS 4 Traçabilité physique et numérique retenus de la stratégie de spécialisation intelligente de l’Auvergne. L’université de Clermont, présélectionnée attend le résultat de sa candidature à l’appel à projet i-site.

http://iccf.univ-bpclermont.fr/IMG/pdf/isite.pdf