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Profiter du confinement pour organiser votre veille ? #3 Les outils et méthodes pour automatiser la collecte

Après avoir défini les sujets importants et sélectionné des sources internet et humaines intéressantes, organisons-nous pour suivre les sources internet en prenant le minimum de temps.

Conseil veille 3

Une première étape, toute simple, est de mémoriser ses sources de façon organisée en utilisant la fonction favoris (marque-pages) de son navigateur (chrome, firefox, edge, safari…). Il est très utile d’utiliser la possibilité de créer des dossiers pour les classer afin de les retrouver facilement. Si on consulte internet à partir de plusieurs appareils différents, on créera un compte sur son navigateur afin de synchroniser les favoris entre ses différents appareils. Une fois les pages enregistrées, on peut alors facilement aller chercher de l’information en consultant régulièrement et systématiquement les pages favorites. C’est la méthode pull.

Lorsqu’on a beaucoup de sources, la méthode pull atteint vite sa limite car on peut perdre du temps à ouvrir une page qui n’a pas été modifiée. La deuxième étape est donc d’étudier ,source par source, la meilleure possibilité pour recevoir les nouveautés de façon automatique. Sur une page de news ou un blog, différentes possibilités de suivi peuvent être proposées plus ou moins explicitement par le site: inscription à une newsletters , abonnement à flux rss, aux réseaux sociaux de la page. Les abonnements à des alertes google « mots clés » sont aussi des possibilités intéressantes même si il y a souvent du « bruit ». Le principe de l’abonnement est que l’on reçoit directement l’information C’est la méthode push. Les newsletters sont routées sur une adresse de messagerie tandis que l’abonnement à des flux rss permet de recevoir les nouveaux articles sur l’agrégateur de flux rss de son choix. On peut récupérer les flux rss via un agregateur de flux rss localisé dans son logiciel de messagerie, sur des applications sur son ordinateur ou son téléphone, en ligne ou sur des outils de veille intégré professionnels que je n’aborderai pas ici.

Je recommande l’utilisation d’agrégateurs de flux ou de contenus en ligne. Il en existe de très nombreux, différents par leur ergonomie, la facilité de paramétrage, leurs fonctionnalités gratuites et payantes dont l’intérêt est à juger par chaque veilleur. Pour choisir, on regardera le nombre et la variété de sources proposées ou intégrables (flux de réseaux sociaux), la possibilité d’enrichissement des informations, de filtres, de recherches, l’ergonomie sur ordinateur ou téléphone ou encore la possibilité de publication de sélections articles. Il est évident que lorsqu’ils sont gratuits, ils peuvent être pollués par de la publicité et que leur pérennité est moins assurée. Parmi les plus utilisés, je peux citer feedly, netvibes, inoreader, qui est mon préféré, et flipboard pour se constituer des magazines personnels.

Vous pouvez me contacter pour des formations à distance courtes et personnalisées pour, en fonction de vos usages, prendre en main les outils évoqués ou d’autres.

A bientôt pour #4 Les outils et méthodes pour analyser sa veille!

Profiter du confinement pour organiser votre veille ? # 2 Le sourcing !

Le B A BA d’un bon sourcing :

L’accès à l’information est devenu assez facile mais les informations collectées peuvent être imprécises, fausses, obsolètes, redondantes ou tout simplement inadaptées à votre problématique. Contre l’infobésité chronophage , il faut sélectionner les sources d’informations permettant d’accéder à des informations de qualité.

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Utiliser les sources humaines : quelles soient « expertes dans leur domaine » ou personnes « bien informées », autrement dit « son réseau », elles permettent souvent d’accéder à des informations récentes et nuancées, accessibles à peu de monde car elles ne sont pas publiées. Le challenge est d’identifier les bonnes personnes et de créer des occasions de rencontres. Les réseaux sociaux, notamment linkedin pour ne pas le nommer, peuvent être un bon moyen pour prendre contact ou tout au moins identifier les experts. Les salons, conférences, et autres événements sont de bonnes occasions de rencontre. On surveillera donc les agendas publiés. La valeur d’un réseau ne se fait pas en un jour et il faut aussi savoir écouter, poser les bonnes questions, partager en retour et toujours s’interroger sur la crédibilité, la pertinence de l’information et pourquoi on la partage avec vous.

Trier les sources internet -Voilà quelques questions à se poser pour trouver les bonnes sources :

Qui est concerné par un sujet ? qui est à l’origine de l’information ou la relaie? Ce sont chez acteurs concernés que l’on va trouver l’information. Je conseille de scanner systématiquement l’écosystème de son activité. Parmi les acteurs intéressants, on peut citer les organisme de recherche et de formation, les institutions (Consulaires, ministères, conseil régionaux, etc.), les syndicats professionnels ou groupes d’entreprises, les concurrents, les clients, les fournisseurs, les ONG, les acteurs institutionnels ou privés de l’information (presse, sociétés études, bases de données spécialisées, bibliothèques, salons professionnels, bloggeurs, et curateurs). Cette méthode systématique menée avec une recherche sur un moteur en combinant des mots clés permet de trouver rapidement des acteurs pertinents auxquels on n’aurait pas forcément pensé et d’enrichir les sources déjà connues.

Sous quelle forme et sur quel support peut exister l’information qui m’intéresse? Articles web, doc pdf, présentations power point, tableaux excel, vidéos, sons, images peuvent être présents dans les news et agenda d’un sites internet, blogs, réseaux sociaux ou sites de partage de contenus comme youtube.

Quel niveau de détail est nécessaire ? quelle ressources (temps) ai-je pour faire ma veille ? dans un premier temps, accéder à un résumé d’un texte juridique par une newsletter d’un syndicat professionnel même payante peut être suffisant plutôt que d’éplucher systématiquement tous les Journaux Officiels – dans un second temps, récupérer le texte complet permettra de travailler et d’évaluer l’impact du texte sur son activité.

En conclusion : il appartient à chaque entrepreneur de sélectionner régulièrement les sources humaines et internet dans les domaines précédemment identifiés comme critiques pour son activité.

A bientôt pour #3 Les outils et méthodes pour automatiser la collecte

Profiter du confinement pour organiser votre veille ? #1 cibler ses besoins

Que vous démarriez votre activité ou que vous soyez bien installé, la veille de l'environnement de son projet est indispensable. La veille a pour but de fournir de l’information utile à votre activité en vous permettant de détecter menaces et opportunités. Pour être efficace, il faut organiser cette activité qui passe par les étapes classiques schématisées ci-dessous :

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La gestion des connaissances

à lire un article du site "le connecteur" qui fait le compte-rendu d"un récent colloque

"Management des connaissances et écosystèmes d’innovation : retour sur le colloque GECSO 2019"

https://www.leconnecteur.org/management-des-connaissances-et-ecosystemes-dinnovation-retour-sur-le-colloque-gecso-2019/

Korben à Clermont-Ferrand !

Pour sensibiliser les développeurs à la sécurité informatique qui mieux qu’une tête d’affiche, Manuel Dorme alias Korben ?

Le bivouac et la french Tech ont organisé le 13 mars une conférence qui a rempli l’auditorium de l’ancien Conseil Régional à Clermont-Ferrand d’un public très geek .

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CR d’une  « non-spécialiste « :

Après avoir rappelé les risques des disfonctionnements de la sécurité des Systèmes d’informations : perturbation du fonctionnement, pertes ou vols de données entrainant  perte de confiance des clients et dégâts financiers, nouvelles responsabilités liées à l’application du  RGPD (règlement sur la protection des données personnelles)  au-delà des conseils techniques qui me dépassent,  quelques idées clés sont ressorties: se sentir tous concernés, être conscient de la vulnérabilité des webservice , ne pas compter sur son environnement pour assurer sa sécurité, prévoir la sécurité dès le démarrage des projets, et pour les techniciens :faciliter la remontée « propre » des informations sur les failles (divulgation coordonnée des vulnérabilité), éventuellement recourir à du «bug  bounty « c'est-à-dire utiliser l’activité de communauté de spécialistes de sécurité pour trouver plus rapidement les failles de son système sur des périmètres bien définis et rétribuer les découvertes des hackers sur les vulnérabilités les plus importantes. Korben a notamment présenté sa plateforme " Bounty factory by yesweh4ck" qui sécurise cette activité en servant d’intermédiaire entre les hackeurs citoyens et les entreprises.

Enfin, Korben a rappelé l’importance de l’humain : sensibilisation des collaborateurs et respect des consignes de bonnes pratiques mises en place par les administrateurs.

Coté salle les questions portaient aussi sur la formation et la pratique des métiers de la sécurité et plus « terre à terre » sur les services de cloud couramment utilisées par  les entreprises mais souvent  hébergés ou répliqués hors Europe. Les entreprises sont depuis quelques temps convaincues de l’importance de ce sujet mais est-ce accessible simplement aux PME et TPE ?

Les partenariats dans l'open innovation,

 

En organisant hier un débat sur les relations entre petites (David) et grandes (Goliath) entreprises, le Bivouac, nouveau quartier numérique Auvergnat, a su attirer un public de start-up  et de grosses entreprises interpellées par cette question récurrente et trés pertinente. La collabotaton est un facteur bien reconnu d'innovation mais comment la mener pratiquement ? Le cabinet "All you need for Growth" a planté le contexte et rappelé quelques fondamentaux pour des collaborations réussies.

L'apport financier immédiat n'est plus suffisant

Il semble que le bouclage des tours de table financiers successifs ne mette plus, même provisoirement, la start-up à l'abri des soucis. La barrière à l'entrée de certains marchés n'a souvent pas le temps d'être sécurisée que les concurrents émergent déjà avec plus de moyens. L'adossement à un grand groupe peut être raisonné comme une façon de grandir sous une aile protectrice tout en s'adaptant.

Les partenariats entre des entreprises de cultures différentes, basées les unes sur les processus et les autres sur l'agilité, se préparent.

Il s'agit de manager l'interculturel. Pour dépasser les inquiétudes quant aux risques financiers, la perte d'indépendance ou le pillage, les deux partenaires doivent définir en interne  leurs objectifs et les moyens alloués ou nécessaires. Pour les grandes entreprises, cela necéssite donc un minimum de clarté sur leurs intérêts puis la mise en place d'une organisation dédiée et  reliée aux décideurs stratégiques et opérationnels pour pouvoir apporter ce qui a été promis. Lors de la négociation, la clarté sur les objectifs  de chacun et les moyens évitera les soucis utltérieurs et les malentendus qui peuvent ronger la relation future même avec les meilleures intentions. Je suis une start-up, de quoi ai-je besoin? d'un outil de protypage, de facilité d'industrialisation, de cash, de clients, de notoriété et de capacité de lobbying, de réseau, de compétences....?

Différents modes de collaborations plus ou moins engageant existent.

Les fonds de Corporate Venture ont progressé en France, même si ils restent en proportion de notre PIB moins importants qu'aux Etats-Unis d'Amérique,  mais bien d'autres modes de collaboration sont possibles. Un auditeur soulignait  l'importance de démarrer avec des petites réalisations "qui marchent" pour apprendre à se connaitre. Les principaux modes de collaboration ont été énumérés à titre indicatif même si  selon "All your need for Growth", il faut savoir inventer le cadre convient le mieux aux objectifs des partenaires.

La création de spin-off, le mécénat de compétences, la création d'évenements pour mettre en valeur des start-up  autour d'un écosystème offrent avec des investissements réduits en capital ou compétence des possibilités de veille et d'identification des tendances, de communication et  de stimulation de son écosytème. La start-up en tirera un support financier, des conseils, un réseau ou une visibilité.

La grande entreprise peut s'investir de façon plus importante en créant des incubateurs, lab ou accelerateurs internes  dans l'idée parfois de pouvoir en tirer partie pour faire évoluer son business model. Ce système plus perturbant pour la culture d'entreprise peut être recherché pour stimuler l'esprit d'entreprise et d'innovation des équipes, la start-up y trouvera un engagement plus perenne mais parfois moins de liberté.

Les partenariats commerciaux et start-up permettent aux start-up de grandir de façon plus indépendante et ne sont pas à négiger. Ouverture de son capital à du Corporate venture capital ou fusion/vente sont aussi envisageables mais plus impliquantes.

Le cadre contractuel clair et précis et la loyauté sont ensuite indispensables au succès.

Le point de vue d'Adhocinfos:  le choix du partenaire et l'intérêt d'organiser une veille

La préparation doit inclure si possible une cartographie précise des potentialités et de l'environnement. Un auditeur se demandait si les rapprochements avec les start -up sont réalistes pour les PME et ETI. Si il y a là aussi un intérê évident,  la réponse a été que jusqu'à présent, ils sont peu fréquents. Le temps disponible pour identifier le bon partenaire est encore plus contraint pour les petites équipes dirigeantes de ces structures.

A mon sens, dans une PME, l'organisation d une veille sur ces sujets peut permettre de gagner du temps et de détecter des opportunités partenariales et est réalisable si le dirigeant est convaincu. La veille pourra se faire à partir des sources documentaires  bien ciblées et par la construction sur le long terme d'un réseau d'informateurs ou le recours à des prestataires. Pour la start-up, l'analyse du coeur de métiers des partenaires potentiels est indispensable pour évaluer les risques et savoir se placer au plus juste des intérêts de son futur mentor.

Ma conclusion sera classique: 100% de ceux qui ont réussi, ont essayé,  lancez-vous,  mais sans candeur!

Autre information à portée auvergnate: l'association "le connecteur"  a notamment pour objectif l'organisation d'évenement pour favoriser les échanges entre entreprises et favoriser l'innovation ouverte. http://www.leconnecteur.org/

Ouverture d'un Open Lab Exploration et Innovation

  L'Open Lab "Exploration et innovation" a été présenté lundi 11 mai  dans les locaux de l'IADT. Issu du programme de recherche "Management des situations extrêmes" du Centre de recherche Clermontois en gestion et management " (CRCGM) de l'Université d'Auvergne (UDA). Il vise à être un dispositif souple d'interaction entre les chercheurs et les PME. En partant du principe que les managers sont plus que jamais contraints d'adapter leurs méthodes à des environnements évolutifs et incertains, l'idée est venue aux chercheurs et à la CCI  d'appliquer leurs travaux au management de l'innovation avec des PME.

Un programme d'une quinzaine de conférences sur trois ans est monté avec le soutien des partenaires, une dizaine de PME actuellement,  le cluster Efficience industrielle, la CCI Auvergne et l'Association pour la gestion de la connaissance dans la société et les organisation (AGeSCO). Les thèmes seront larges: outils de gestion, créativité, gestion de la connaissance, cluster, mobilisation des experts..., les conférences seront filmées pour être librement consultables.

Gilles Garel, directeur de la Chaire "mangement de l'innovation" au Cnam de Paris a réalisé la conférence inaugurale sur le thème de " la fabrique de l'innovation", reprenant là , le titre de son ouvrage. J'ai retenu qu'il oppose Conception réglée à Innovation créative. Par ailleurs, il a cité et repris dans des exemples emblématiques comme le cas "swatch" quatre facteurs importants pour l'innovation: raisonner ensemble concepts et connaissances, réutiliser la connaissance, expérimenter et organiser un collectif large, improbable et intelligent.

Le public a soulevé ensuite quelques questions: le rôle  primordial des individus créatifs et la capacité de l'organisation à leur "faire de la place, la volonté de l'organisation à accepter le risque versus la notion de fiabilité, la gestion de la propriété de l'innovation dans les organisations ouvertes, ces divers sujets sont autant de pistes de discussion pour les futurs débats.

En réponse à une entreprise qui voulait savoir, me semble-t-il, si cet outil avait vocation à accompagner les entreprises, Pascal Lièvre, professeur au CRCGM, largement initiateur du projet, a souligné que l'Open Lab n'était pas figé et que son devenir dépendrait de son appropriation par les partenaires.

Pour conclure, je retiens l'engagement de ces PME auvergnates, des technologies de l'information mais aussi de secteurs productifs ou des services traditionnels  qui s'engagent dans un chemin qui n'est pas tracé. Cet outil rejoint d'autres expériences en faveur de l'innovation en Auvergne comme "Innovergne". Gageons qu'ici,  la rencontre improbable  entre les chercheurs, la maintenance industrielle, la fonderie d'art, le mobilier urbain, la gestion des données industrielles, les outils logiciels d'aide aux troubles de lecture, les métiers de la gestion privée, les solutions collaboratives et l'accastillage marin et sans doute d'autres,  va créer a minima de la diversité "génétique" intéréssante d'où émergera sans doute de innovation réunissant concepts créatifs et connaissances