Quelles protéines pour demain?

Quelles protéines pour demain ?

C'est le vaste sujet de la table -ronde qu’Agrovergne et François Anglade (Acadil) organisait le 3 octobre dernier au Sommet de l’élevage

Anthony Fardet (Inra), rappelait d’abord l’importance d’avoir une vision globale des effets de la consommation alimentaire animale et végétale : nutrition, environnement, valorisation de terres  inexploitables pour l’alimentation humaine, rôle économique de l’élevage en zone rurale, importance des liens sociaux et culturels liés à l’alimentation traditionnelle, respect du bien-être animal sont notamment à envisager. Ainsi, 15% de « calories  animales » est un objectif intéressant vers lesquels les systèmes alimentaire occidentaux et ceux des zones géographiques en développement devrait raisonnablement converger.

Christophe Marcoux de la Coopérative Val Limagne détaillait ensuite les enjeux agronomiques  (sècheresse , maladies, rendement) ou économiques (concurrence du soja américain,) qui expliquent les limites des cultures actuelles (tournesol, soja, colza) même si les producteurs évoluent: des unités de transformation se construisent et des nouvelles cultures se sèment. La profession appelle les citoyens et les politiques à s'engager pour développer la recherche,  réduire les effets de la concurrence par des subventions ou accepter la différence de prix.

Coté terrain, deux représentants des éleveurs,  l’un en Afrique de l’Ouest , l’autre pour la Fédération Nationale Bovine expliquaient pour l’un la demande en viande des nouveaux centres urbains et les conflits pour la terre en période de sécheresse et pour l’autre, la fragilité des élevages ruminants dans un contexte où le consommateur a encore du mal à accepter le prix de la viande bien produite.

Corinne Peyronnet, a rappelé ensuite la démarche de concertation , dont  Terre Univia a été chargé,  entre tous les acteurs des filières proteines,  pour proposer au gouvernement des mesures , dont des cahiers des charges alternatifs , permettant d’atteindre 100% d’autonomie pour l’alimentation humaine et 62% pour l’alimentation animale. Les décisions gouvernementales sont imminentes et la stratégie devrait bientôt être dévoilée.

Invers, jeune start-up auvergnate concluait cette soirée en présentant son modèle économique original qui consiste à produire, de façon « distribuée » chez des agriculteurs, une protéine d’insecte, locale et durable pour les élevages, notamment de poissons, tout en apportant un complément de revenu aux céréaliers.

Voir plus :

http://www.agra.fr/plan-prot-ines-v-g-tales-les-propositions-sur-la-table-art455063-22.html

http://www.terresunivia.fr/decouvrir-terres-univia/actualites/plan-proteines-quelles-attentes-des-filieres-338

 

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